L’Histoire des femmes à couilles
« « Quand je regarde la photo de la première vice-présidente noire au États-Unis Kamala Harris avec tous les hommes derrière elle, je ne peux m’empêcher d’être fière et de la catégoriser comme une femme à couilles. Elle a dû en baver pour se rendre là et elle a sûrement pas fini de faire sa place » »
Laissez-moi vous raconter une histoire, pourquoi cette expression vient me chercher car je me suis fait déjà appeler comme ça après une longue journée de négociation syndicale. En ben oui, j’ai fait ça aussi dans ma vie d’avant. J’ai longtemps eu sur les bras la gestion de dossier de « merde » qui salissaient les mains, la réputation, des jobs de gros bras. Car j’étais carriériste, fonceuse qui n’avait pas froid aux yeux, je voulais apprendre, j’en voulais plus, toujours mieux. Toujours en constante recherche d’amélioration jusqu’au jour où, j’étais sur le bord d’un précipice et je me sentais vide.
Je me souviens de ma réaction dans l’auto sur la route du parc du retour complétement « Toastée » lorsque j’ai entendu ça de mon collègue me dire que j’avais des couilles avec un regard de fierté. Dans un premier temps, j’ai un peu « jammée » car j’avais perçu (mon égo) que je travaillais comme un homme, avec un bras de fer. Comme si les femmes ont avait pas notre place dans les dossiers »chauds, fins en négo ». Oui, j’ai eu l’impression que c’était positif mais ensuite, je me suis raconté une meilleure histoire qui me plaisait mieux que je me suis enregistrée et que je me répète comme un mantra : Me tenir droite avec mes convictions. Comme si les filles, on devait avoir des couilles pour être solides, disciplinées et fines négociatrices. Aujourd’hui, j’aime mieux parler d’humain car tant qu’à ça, il y a des hommes qui n’ont pas de couille. Faire face aux gens, parler avec le cœur au lieu de dans le dos ou jouer les jeux de coulisse. S’assumer même si on n’est pas comme les autres. Mëme si on a pas une spécialisation ou doctorat en charte humaine. Au lieu de les pointer du doigt ces personnes différentes, devrait-on les honorer D’ËTRE courageusement leur valeur, leur choix. Je pense que oui. D’ailleurs c’est ce que j’apprécie chez les gens aujourd’hui.
Je salue l’humain qui a des couilles pour moi c’est quelqu’un qui fait preuve de courage avec un gros C :
-Quitter ce qui ne te va plus, te nourrit plus ou t’éteins (travail, couple, relation toxique) et que tu ne regarde pas derrière toi
-Décider de continuer quand tu perds quelqu’un de clé dans ta vie
-Continuer quand tu as un accident ou maladie grave qui change tout
-Décider de leader et non de suivre la parade avec ce qu’on a
-Prendre des décisions pour soi et non pour faire plaisir aux autres
-Ne pas se faire manipuler par les gens qui aiment le pouvoir ou l’ambition
-Choisir la qualité (peu) au lieu de quantité (plus)
-Voir venir les draineurs d’énergie et savoir dire non avec délicatesse
-Se protéger pour ne pas se faire rabaisser
-Donner sa vision, sa version sans chercher à avoir raison
-Être capable d’écouter en respectant l’opinion des autres et de faire des consensus
-Avoir le courage d’Être soi, authentique, différent avec la tête haute
-Sourire même s’il pleut
Ces humains sont très inspirants dans leur démarche vers la résilience. On grandit quand on a mal et on souffre. Pas besoin de crier victime. On a toujours le choix de se plier, s’adapter ou de rester debout. Ces personnes m’inspirent. Tu les vois, tu les ressens de loin. Elles sont leurs choix. C’est dans les tempêtes qu’on voit les meilleurs marins.
La résilience et les couilles sont cousines et parentés c’est clair.
Bravo aux humains qui sortent du cadre,
Bravo aux humains qui sont humains,
Bravo aux humains qui prennent des décisions qui changent leur vie,
Bravo aux humains qui réalisent leur rêve,
Bravo aux humains qui visent la liberté, l’autonomie, la responsabilisation de soi.
Avoir des couilles maintenant c’est être courageux, écouter son ressenti, ne pas avoir peur du jugement des autres, essayer quelque chose de nouveau pour être mieux et non plus. Et recommencer jusqu’au chemin de son propre bonheur.
Toi tu as des couilles?